Chronique, inflammatoire et évolutive : comprendre l’œsophagite à éosinophiles (OeE)

L’œsophagite à éosinophiles touche de 10 à 56 personnes sur 100 000 dans le monde^{3, 4, 5}. Le nombre de personnes souffrant de cette maladie a augmenté ces 30 dernières années.    

 Son incidence annuelle est estimée à  6 à 13 / 100 000 chez les adultes et les adolescents^3,4,5.

Lumière sur l’œsophagite à éosinophiles : découvrir l’article

L’œsophagite à éosinophiles est une maladie chronique et évolutive résultant d’une inflammation sous-jacente persistante, appelée inflammation de type 2, induisant un remodelage et une fibrose au niveau de l’œsophage³.  

L’inflammation de type 2 se caractérise par une dérégulation immunitaire et un dysfonctionnement de la barrière épithéliale, comprenant :    

• Des cellules à la fois adaptatives et innées   

• Des cytokines de type 2 clés (IL-4, IL-13, IL-5)   

Comprendre la physiopathologie OeE : découvrir l’article

La dysphagie et l’impaction alimentaire sont les principaux symptômes de l’œsophagite à éosinophiles chez l’adulte. L’inflammation et le remodelage progressif de l’œsophage en sont responsables.   

Sans toujours s'en rendre compte, certains patients développent des comportements adaptatifs, craignant de souffrir de ces symptômes^{3, 6, 7}. Par exemple, ils évitent d’eux-mêmes certains aliments ou boissons pendant leurs repas. Mais ces comportements adaptatifs masquent la réalité, peuvent minimiser la prise de conscience du patient et contribuer à retarder le diagnostic^{3, 6, 7}. C'est la raison pour laquelle les symptômes de l’OeE doivent toujours être évalués conjointement avec les signes endoscopiques et les résultats histologiques.    

Une évaluation complète des symptômes cliniques, des signes endoscopiques et des résultats histologiques est nécessaire pour poser un diagnostic précis⁸, en suivant une approche en 3 étapes. Le protocole doit être suivi le plus rapidement possible pour prévenir la progression vers une fibrose et ses complications associées.   

Le processus de diagnostic de l’OeE : découvrir l’article

L’œsophagite à éosinophiles est une maladie handicapante à plusieurs niveaux. Ses symptômes évolutifs contraignent les prises alimentaires, entrainant restrictions et douleurs. Mais les patients atteints d’OeE portent un fardeau bien plus lourd, dépassant le seul niveau physique³: l’OeE peut avoir un impact retentissant sur la santé mentale et la qualité de vie du patient. La gêne et l’isolement social ne sont que deux des nombreux symptômes psychologiques liés à l’OeE⁹.    

La maladie nécessite une approche thérapeutique à 360 degrés.   

Faire face aux difficultés physiques et psychologiques : découvrir l’article

Il existe actuellement plusieurs options pour aider à réduire les symptômes de l’œsophagite à éosinophiles : les régimes alimentaires, les traitements médicamenteux conventionnels (inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), cortico-stéroïdes topiques) et la dilatation de l’œsophage sont les options thérapeutiques pour les patients souffrant d’OeE.   

Choisir le bon traitement relève de l’individuel et doit être articulé autour d’une décision partagée entre le médecin et son patient. Le traitement peut également être revu à tout moment³.   

Régime alimentaire, traitement médicamenteux et dilatation : découvrir l’article