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Femme avec une régime d'éviction

Points clés

  • Quels sont les trois objectifs thérapeutiques du traitement de l’OeE ?   
  • Quel traitement pour votre patient ?  
  • Comment mieux faire adhérer les patients à leur traitement ?   

Les trois objectifs thérapeutiques du traitement de l’OeE

Le traitement optimal de l'OeE doit permettre d'atteindre trois objectifs thérapeutiques1, 2, 3 :   

  1. Réduction des symptômes attribués à l'OeE.  
  2. Amélioration de l’aspect endoscopique de l’œsophage : absence de signes inflammatoires endoscopique (exsudats blancs, sillons et œdèmes).   
  3. Atteinte de la rémission histologique : normalisation des biopsies œsophagiennes.  

Quel traitement choisir pour votre patient ?    

Une approche qui s’appuie sur les spécificités de chacun

Il est conseillé aux médecins d'envisager les options thérapeutiques une à une, en fonction de l'âge du patient, de son mode de vie, ainsi que du stade et de la gravité de la maladie1.   

Les recommandations européennes actuelles conseillent un traitement médicamenteux avec des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) ou des corticostéroïdes topiques, ainsi que des mesures diététiques comme traitement initial1.   

Si le patient ne réagit pas au traitement choisi, celui-ci doit être remplacé par l'une des deux autres options thérapeutiques ou par une combinaison de plusieurs formes de traitement. Une dilatation endoscopique de l'œsophage peut également être envisagée1.    

Inhibiteurs de la pompe à protons    

L'efficacité des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) dans le traitement de l'œsophagite à éosinophiles a été étudiée dans de nombreuses séries de cas et études individuelles1. Une rémission histologique a été constatée dans 50 % des cas et une amélioration des symptômes dans 61 % des cas1. La mesure dans laquelle le patient, une fois en rémission, peut s’y maintenir avec un traitement continu par les IPP n'a pas encore été clarifiée1. Il convient également de noter que les IPP ne sont pas approuvés pour le traitement de l’OeE4, 5.   

Corticostéroïdes topiques   

Nous disposons maintenant des preuves scientifiques les plus fiables en faveur du traitement par corticostéroïdes topiques pour l’OeE1. Cependant, les corticostéroïdes topiques augmentent le risque de candidose œsophagienne de 10 à 15 %1. Il est intéressant de noter que les corticostéroïdes systémiques pour le traitement à court terme de l’OeE ont montré une efficacité comparable à celle des agents topiques, mais ne sont pas recommandés en raison du taux élevé d'effets secondaires systémiques1.   

Le régime d'éviction

Étant donné que, pour de nombreux patients, l’OeE semble être liée à des allergies alimentaires, la modification du régime est une alternative crédible au traitement médicamenteux6. Supprimer les aliments déclencheurs du régime alimentaire peut conduire à une rémission histologique et à une amélioration clinique1. Une option populaire est le "régime d'élimination des six aliments" (SFED), un régime empirique qui interdit les six allergènes alimentaires les plus fréquemment suspectés : protéines de lait de vache, blé, œuf, soja, noix, poisson et crustacés1. Bien que ce régime permette d'obtenir des taux de réponse élevés, les restrictions alimentaires sont importantes et complexes au quotidien – et peuvent également s'avérer coûteuses1.  De plus, nous constatons de faibles taux d'adhésion de la part des patients7. Enfin, lorsque les aliments sont réintroduits un par un, il faut encore en passer par de nombreuses endoscopies1. Ce type de traitement nécessite beaucoup de patience, la qualité de vie s’en trouvant fortement impactée1.    

Carte "Le régime SFED élimine des habitudes alimentaires des patients"
Carte "48% n'ont pas réussi à obtenir une rémission clinique" vs "82 n'ont pas obtenu de rémission histologique"

Pourquoi les patients arrêtent un régime d’éviction8?  

  • Absence de soulagement 61 %    
  • Trop difficile à maintenir sur le long terme 43 %   
  • Trop contraignant au quotidien 17 %   
  • Trop compliqué 4 %   
  • Sans réponse 4 %   

Dilatation de l'œsophage    

Si un rétrécissement ou une sténose de l'œsophage est présent chez les patients atteints d’OeE et que le traitement médicamenteux et l'élimination du régime alimentaire ne montrent aucune amélioration, une dilatation par endoscopie est recommandée1.   

Mais bien que la dilatation de l'œsophage puisse améliorer les symptômes dans trois quarts des cas, la procédure ne cible PAS spécifiquement l'inflammation de type 2 de l'œsophage1.   

La preuve qu’il faut agir : la faible adhésion aux traitements de la part des patients   

Carte 1 "39% des patients adolescents et adultes ont bien suivi leur traitement par corticostéroïdes"

46% des patients n'ont pas pris leur traitement tous les jours pendant 7 jours

Carte 3 "31% des adultes avaient suivi le régime d'élimination dont ils avaient discuté avec leur médécin"

Carte 4 "Pour plus de 50% des patients, les traitements initiaux ne sont pas couronnés de succès"

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Carte 1 "39% des patients adolescents et adultes ont bien suivi leur traitement par corticostéroïdes"

46% des patients n'ont pas pris leur traitement tous les jours pendant 7 jours

Carte 3 "31% des adultes avaient suivi le régime d'élimination dont ils avaient discuté avec leur médécin"

Carte 4 "Pour plus de 50% des patients, les traitements initiaux ne sont pas couronnés de succès"

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Vidéo : Comment ne pas perdre de vue un patient ?

Extrait de l’émission Plein Ecran réalisée sous l’égide de la Lettre de l’Hépato-gastroentérologue, avec le soutien institutionnel de Sanofi. Diffusée en mars 2023   

Copyright : Edimark - La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue - mars 2023  

Mieux connaitre la maladie 

Pour déterminer le traitement idoine, quelques essais voire quelques échecs sont souvent nécessaires. Chez les personnes atteintes d’OeE, la patience et l’adhésion sont indispensables1.   

En conclusion, une prise en charge multidisciplinaire de l’OeE est nécessaire, impliquant gastroentérologues, pédiatres, allergologues et diététiciens. Vous avez des expériences significatives en matière d'adhésion des patients ? Ensemble, partageons nos résultats.   

Références
  1. Lucendo AJ, et al. Guidelines on eosinophilic esophagitis: evidence-based statements and recommendations for diagnosis and management in children and adults. United European Gastroenterol J. 2017;5(3):335-358.   
  2. Dellon E, et Gupta S. A conceptual approach to understanding treatment response in eosinophilic esophagisit. Clin Gastroenterol Hepatol. 2019;17(11);2149-2160.   
  3. PNDS. Œsophagite à éosinophiles chez l’enfant. Juillet 2022.   
  4. Lazarus B, et al. Proton Pump Inhibitor Use and Risk of Chronic Kidney Disease. JAMA Intern Med. 2016;176(2):238-46.    
  5. Kinoshita Y, et al. Advantages and Disadvantages of Long-term Proton Pump Inhibitor Use. J Neurogastroenterol Motil. 2018;24(2):182-196.   
  6. Chehade M, et al. Phenotypic Characterization of Eosinophilic Esophagitis in a Large Multicenter Patient Population from the Consortium for Food Allergy Research. J Allergy Clin Immunol Pract. 2018;6(5):1534-1544.e5.   
  7. Lin SK, et al. Challenges in managing patients referred for eosinophilic esophagitis: A telephone survey and retrospective review. Allergy Asthma Proc. 2018;39(6):449-455.   
  8. SANOFI. Étude OESOPE. Vivre avec une œsophagite à éosinophiles : vécu et perceptions des patients. Rapport d’étude. Janvier 2023.
  9. Gold BD, et al. Patient Satisfaction and Adherence to Corticosteroids in Adolescents and Adults With  Eosinophilic Esophagitis in a Real-World Setting in the US. Am J Gastroenterol. 2021;116:S177-S178.   
  10. Dellon ES. Management of refractory eosinophilic oesophagitis. Nat Rev Gastroenterol Hepatol. 2017;14(8):479-490.   
  11. Laserna-Mendieta EJ, et al. Efficacy of Therapy for Eosinophilic Esophagitis in Real-World Practice. Clin Gastroenterol Hepatol. 2020;18(13):2903-2911.e4.  

7000042849 - 05/2023