L’amélioration des systèmes de santé en 4 points clés

1. Le système de santé français comparé à ses voisins européens

Les dépenses de santé en France représentent 11,1 % du PIB, soit la proportion la plus élevée de l’UE, à égalité avec l’Allemagne.¹ Et en ce qui concerne les dépenses par habitant, la France se place à la 7^e position avec 3 645 euros annuels par habitant.¹

La majorité des dépenses de santé est financée par les régimes d’assurance obligatoire publics et privés. Dans notre pays, cette part s’élève à hauteur de 83,7 % versus 79,7% en moyenne dans l’UE.¹ Ce sont les soins de ville et les soins hospitaliers qui représentent la majorité des dépenses de santé.

Concernant la mortalité évitable grâce aux traitements, la France se place en tête avec un taux de mortalité évitable de 63 pour 100 000 habitants, témoignant de l’efficacité du système de santé pour prendre en charge les personnes atteintes d’affections aiguës. Aujourd’hui en France, les principales causes d’hospitalisations évitables restent l’asthme, la BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive), l’insuffisance cardiaque congestive et le diabète.¹

Et en termes d’accessibilité aux soins ? La France est bien classée sur ce critère puisque la part des dépenses de santé non remboursées est la plus faible de toute l’UE : 9,3 % versus 15,4 % en moyenne pour l’ensemble des pays de l’UE.¹

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2. Les champions d’Europe en Santé

Voici la liste des champions au sein de l’Union Européenne sur différents composants du système de santé. 

• L’Irlande : championne de l’espérance de vie la plus longue avec 82,8 ans contre 80,6 ans en moyenne pour les 27 pays de l’UE. Malte et l’Italie se partagent le reste du podium.¹
• L’Allemagne : championne des dépenses de santé avec 11,7 % du PIB (4 505 euros par habitant). La moyenne des dépenses de santé dans l’ensemble des pays de l’UE est inférieure avec 9,9 % du PIB.^1-3
• L’Italie : championne en matière de mortalité évitable grâce à la prévention, à égalité avec Chypre, avec un taux de mortalité de 104 pour 100 000 habitants. Le taux moyen dans l’UE est de 160 pour 100 000 habitants. La France, quant à elle, se place sous cette moyenne avec un taux de mortalité de 134 pour 100 000 habitants.¹
• La France : championne en matière de mortalité évitable grâce aux traitements avec un taux de mortalité de 63 pour 100 000 habitants. Elle se situe devant les Pays-Bas et l’Espagne. L’UE se situe en moyenne à un taux de 92 décès pour 100 000 habitants. La France est également championne de l’accès aux soins avec la part des dépenses de santé non remboursées la plus faible de toute l’UE : 9,3 % contre 15,4 % de reste à charge en moyenne.¹
• Le Portugal : champion du taux d’hospitalisations évitables le plus faible de l’UE, devant l’Italie et le Luxembourg.¹

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3. La France, un pays inégalitaire

Les inégalités en santé sont définies par des « différences systématiques d’état de santé injustes, qui pourraient être évitées par des mesures judicieuses ».⁴

Si le système de santé français a permis l’amélioration de l’espérance de vie et de l’état de santé moyen, des inégalités sociales en santé subsistent. Elles ont même eu tendance à s’accroître au cours des 20 dernières années.^5,6

Cette situation particulière de la France au sein de l’Europe tient principalement à l’ampleur des inégalités observées pour certaines causes de décès.¹ Le système de soins français, aussi performant soit-il, ne profite donc pas de manière équitable à l’ensemble de la population.⁷

Les inégalités se traduisent notamment au niveau de l’espérance de vie et de la mortalité. La mortalité est multipliée par 2,5 chez un homme sans diplôme par rapport à un homme ayant un niveau d’étude supérieur.⁴ Et les hommes les plus aisés vivent en moyenne 13 ans de plus que les plus modestes. Chez les femmes, cet écart est de 8 ans.⁸

On observe également d’une part des inégalités dans la qualité de vie, conséquences de diverses incapacités et d’autre part, des disparités territoriales et régionales, avec un gradient Nord-Sud en défaveur du Nord.^4,9

Pour toutes ces raisons, la mise en œuvre d’un plan de réduction de ces inégalités reste plus que jamais d’actualité en France.⁴ Parmi les actions récentes, le gouvernement français a mis en place un plan pour la santé de tous « Ma santé 2022 » qui souligne la nécessité de réduire les inégalités de santé.⁶

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4. La télésurveillance se déploie en France

La télésurveillance permet à des professionnels de santé d’analyser, à distance, les données médicales d’un patient, grâce à des dispositifs médicaux numériques utilisés sur le lieu de vie de celui-ci.¹⁰ La télésurveillance permet de contribuer à stabiliser la maladie du patient grâce à un suivi régulier permettant aux professionnels de santé de réagir rapidement et de suivre l’évolution de la maladie au long cours. Et, suivant la pathologie en question, plusieurs professionnels de santé peuvent être amenés à intervenir dans la prise en charge d’un patient. La télésurveillance permet alors une meilleure coordination des différents acteurs, avec, à la clé, une meilleure qualité de vie pour la personne télésurveillée.¹⁰

En 2018, le programme ETAPES (Expérimentations de la Télémédecine pour l’Amélioration des Parcours en Santé) a été lancé en France. Pendant 4 ans, la télésurveillance fut ainsi prise en charge de manière dérogatoire dans 5 pathologies. Le programme s’est révélé être une réussite : en 2019, 21 000 patients avaient été télésurveillés contre 85 000 en 2021 !¹¹

Et demain ? La télésurveillance fait partie des grandes mesures du « plan innovation 2030 », qui répertorie les actions prioritaires pour améliorer le système de santé dans les années à venir. La télésurveillance va donc bénéficier d’un déploiement plus large avec une prise en charge financière des outils technologiques et une rémunération des professionnels de santé qui réalisent ces actes. L’enjeu est de rendre ce système accessible au plus grand nombre.¹²

Suivi médical amélioré, autonomie des patients favorisée, économies massives... La télésurveillance est promise à un bel avenir, d’autant plus dans le cadre des maladies chroniques.^13,14

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