- Ressource
- Source : Campus Sanofi
- 8 janv. 2024
2 Minutes Pour Comprendre Le Myélome Multiple
2 minutes pour comprendre le myélome multiple, découvrez la série de vidéos explicatives
Les vidéos « 2 minutes pour comprendre » sont de courtes vidéos explicatives, dédiées notamment aux patients et à leurs proches afin de mieux comprendre le Myélome Multiple, et cela de façon concise.
Chaque vidéo contient des explications accessibles au plus grand nombre. Elles s’adressent aux patients souhaitant comprendre leur pathologie, aux aidants souhaitant aider au mieux leur proche malade ou même au soignant voulant s’appuyer sur ces capsules pendant leur consultation pour conseiller le malade et sa famille.
Ces vidéos reprennent les thématiques importantes du myélome multiple. Ainsi, 5 thèmes sont développés dans ces vidéos :
- Les aspects biologiques du myélome multiple
- Les aspects radiologiques du myélome multiple
- Les traitements de la 1ère ligne du myélome multiple
- Les traitements de la rechute du myélome multiple
- Soins de support & Myélome Multiple
Découvrez les aspects biologiques du myélome multiple en vidéo :
Le myélome multiple est un cancer du sang. Le terme « cancer » regroupe des maladies qui se caractérisent par l'apparition et la prolifération de cellules anormales. Dans le cas du myélome multiple, les cellules qui deviennent anormales sont des globules blancs d'un type particulier appelé plasmocytes qui proviennent de la moelle osseuse. La moelle osseuse se trouve dans tous les os de notre corps c'est la raison pour laquelle on parle de myélome multiple.
En situation normale le rôle des plasmocytes est de produire des anticorps (ou immunoglobulines) pour lutter contre les infections. Dans le myélome multiple, un de ces plasmocytes devient anormal et se multiplie à l'identique en très grand nombre. On parle de clones de plasmocytes anormaux qui vont envahir la moelle osseuse. Toutes ces cellules produisent alors le même anticorps. On parle d'immunoglobuline monoclonale. Le diagnostic de myélome multiple repose sur deux examens biologiques. Une électrophorèse réalisée à partir d'une prise de sang : cette technique permet de séparer certaines molécules du sang à l'aide d'un champ électrique. En cas de myélome multiple, l’électrophorèse permet de visualiser la présence d'un pic de concentration localisé d'une immunoglobine. Il s'agit du pic monoclonal. L'autre examen consiste à visualiser l'envahissement de la moelle osseuse par les plasmocytes anormaux grâce à un myélogramme. On réalise une ponction osseuse qui consiste à prélever de la moelle osseuse à partir d'un os plat et à observer ce prélèvement au microscope. On constate que la moëlle osseuse est envahie par plus de 10% de plasmocytes. En conclusion, le myélome multiple est un cancer de la moelle osseuse dont le diagnostic biologique repose sur la présence d'un pic monoclonal et d'un envahissement plasmocytaire dans la moelle osseuse supérieur à 10%. À ces données biologiques viendront s'ajouter des examens d'imagerie afin d'évaluer l’atteinte osseuse.
Découvrez les aspects radiologiques du myélome multiple en vidéo :
Le myélome multiple se manifeste le plus souvent par des douleurs osseuses. Pourquoi ces douleurs et comment évaluer l’atteinte osseuse ? Le myélome multiple est dû à la prolifération de plasmocytes anormaux dans la moelle osseuse. L'envahissement de la moelle osseuse par ce type de globules blancs entraîne une détérioration de l'os qui l'entoure. Chez la plupart des patients cette fragilité osseuse est à l'origine de fractures parfois spontanées et de douleurs. Comme l'os atteint ne se répare que partiellement les douleurs osseuses peut-être continues et dégrader fortement la qualité de vie des patients. Afin d'évaluer l’atteinte osseuse, il est important de réaliser, au moment du diagnostic, un bilan d'imagerie le plus complet possible qui s'ajoute aux examens biologiques. Un bilan radiologique du squelette permet de localiser les lésions osseuses mais les clichés parfois difficiles à interpréter restent insuffisants pour décider de la marche à suivre pour prendre en charge la douleur. D'autres examens sont réalisées en fonction du contexte : le scanner permet d'évaluer le risque de fracture et de déterminer au mieux les stratégies d'intervention au niveau des zones les plus symptomatiques ; l'IRM sera réalisé notamment en cas de suspicion de compression de la moelle épinière ou d'un nerf mais également pour dépister des atteintes asymptomatique et ainsi traiter les patients avant l'apparition de symptômes. Le PET-scan fournit des images sur la répartition d'un traceur radioactif qui se concentre dans les zones cancéreuses. Cet examen détecte la présence, l'activité et l'étendue des tumeurs sur le squelette. Dans certaines situations le PET-scan peut détecter des anomalies inaccessibles aux deux techniques précédentes. Il est également utile pour obtenir un critère de décision supplémentaire à la mise en place d'un traitement. L'ensemble de ces examens d'imagerie servira à comprendre l'origine de la douleur et à envisager les moyens pour y remédier. Ces examens serviront également de référence initiale pour évaluer la réponse au traitement.
Découvrez les traitements de la 1ère ligne du myélome multiple en vidéo :
Nous allons aborder dans cette vidéo les traitements d’un patient nouvellement diagnostiqués d'un myélome multiple. On parle de traitement de première ligne. Un traitement n’est pas systématiquement débuté dès le diagnostic de myélome multiple posé.
L'indication du traitement repose sur l'existence de symptômes cliniques ou de l'atteinte d'un organe défini par la présence d'au moins un des quatre critères CRAB. « C » l’hypercalcémie, « R » insuffisance rénale, « A » anémie, et « B » atteinte osseuse. Si la maladie ne présente aucun critère CRAB il est inutile de traiter, sauf exception. ne surveillance avec des bilans sanguins urinaires et radiologiques sera réalisé en moyenne deux fois par an. En revanche si le myélome s'accompagne de symptômes un traitement est nécessaire. Le choix du traitement de première ligne est guidé par la faisabilité de l'autogreffe typiquement il existe aujourd'hui deux modalités de traitement en fonction de votre âge et de votre état général. Si vous êtes âgé de moins de 65 ans vous êtes éligible à l'autogreffe. Le traitement comporte quatre phases : l'induction réalisée en hôpital de jour, comprend quatre cycles de traitement qui associe plusieurs molécules. Un prélèvement, dans le sang, de vos cellules souches sera effectué en vue de l'autogreffe. L'autogreffe commence par une chimiothérapie à haute dose pour éliminer toutes les cellules de la moelle osseuse. On réinjecte ensuite vos propres cellules souches. C'est le principe de l'autogreffe.
La phase de consolidation suit le même processus que la phase d'induction avec seulement deux cycles de traitement. La dernière phase est la phase d'entretien : vous prendrez un médicament par voie orale pendant deux ans pour éviter la rechute de la maladie et votre médecin vous verra en consultation tous les trois mois.
Si vous êtes âgés de plus de 65 ans, l'autogreffe n'est en général plus envisagée. Votre traitement sera décidé en fonction de votre état général et basé sur l'association de plusieurs molécules. La réponse au traitement est évaluée lors de bilans sanguins réguliers par le dosage du pic monoclonal, marqueur de la maladie en fonction du résultat votre médecin décidera de la conduite à tenir : poursuivre, modifier ou arrêter le traitement.
Découvrez les traitements de la rechute du myélome multiple en vidéo :
Malgré les traitements disponibles à l'heure actuelle le myélome multiple ne se guérit pas et tend à évoluer vers une maladie chronique nécessitant un suivi régulier par votre hématologue. En cas de rechute, ce dernier vous proposera le traitement le plus adapté à votre situation.
Une rechute de la maladie peut être uniquement biochimique ou bien symptomatique. Une rechute biochimique correspond à la réapparition du pic monoclonal si celui-ci avait disparu ou à sa ré-augmentation à un niveau jugé significatif par votre médecin. Certaines rechutes d'intensité trop modestes sont seulement surveillées.
Une rechute symptomatique correspond à la réapparition de symptômes cliniques ou biologique c'est à dire réapparition d'un ou plusieurs critères graves. En cas de rechute votre hématologue discutera de votre dossier en réunion de concertation pluridisciplinaire, pour vous proposer le traitement le plus adapté à votre situation.
Le choix du traitement de votre rechute dépend principalement de trois paramètres : la réponse à votre première ligne de traitement, sa durée et la présence d'éventuels effets indésirables ; votre état général actuel lui-même lié à votre âge et à la présence d'éventuels comorbidités et le type de myélome multiple qui se manifeste lors de la reprise de votre maladie : s'agit-il d'un myélome d'évolution plutôt lente ou au contraire avec des caractéristiques d'agressivité ? Ce qui déterminera le traitement médicamenteux proposés. Votre hématologue dispose de plusieurs combinaisons de molécules prisent par voie orale ou par voie injectable. Il adaptera la prise en charge de votre rechute de myélome en fonction de votre situation personnelle. L'administration et le suivi de votre traitement sont principalement assurés en hôpital de jour ou en consultation. En conclusion, et bien que l'on ne sache pas encore guérir le myélome multiple, sachez que les hématologues disposent de différents médicaments qui leur permettent de proposer un traitement adapté à chaque patient en préservant au mieux leur qualité de vie à chaque étape de la maladie. La recherche dans le myélome multiple continue de progresser afin de mettre à disposition des hématologues de nouveaux traitements pour augmenter l'espérance de vie des patients.
Découvrez les soins de support dans le myélome multiple en vidéo :
Comment vivre avec un myélome ? Un de vos proches ou vous-même souffrez d'un myélome multiple ? C'est un cancer de la moelle osseuse qui nécessite une prise en charge au long cours. Au-delà de traiter, préserver la qualité de vie est un objectif majeur. La douleur est une complication fréquente, les atteintes osseuses causées par la maladie peuvent conduire à des fractures spontanées. La prise de médicaments antidouleurs classiques peut s'avérer insuffisante. Des traitements complémentaires peuvent alors être proposés : la radiothérapie à visée antalgique, appliquée aux zones les plus sensibles ; dans certains cas une intervention chirurgicale pour consolider la fracture et diminuer les douleurs ; la cimentoplastie qui consiste à injecter un ciment biologique dans les os atteints, en général les vertèbres pour les consolider. La douleur un fort impact psychologique. Il existe des équipes médicales pluridisciplinaires spécialisées dans sa gestion, n'hésitez pas à en parler à votre médecin. Le myélome multiple et ses traitements peuvent diminuer vos défenses immunitaires et vous exposer un risque infectieux tels que pneumonie ou zona. Ces infections peuvent être prévenues par des antibiotiques ou des antiviraux. Une vaccination contre le pneumocoque et la grippe est également recommandée. Le myélome multiple peut également entraîner une atteinte nerveuse des membres appelée neuropathie qui se traduit par des fourmillements plus ou moins douloureux. Cette neuropathie peut être aggravée par les traitements du myélome. Votre médecin pourra, selon votre cas, adapter les doses de traitement ou prescrire des médicaments pour soulager vos symptômes.
Abordons pour finir un élément essentiel de la prise en charge de votre maladie : la pratique d'une activité physique. De nombreuses études ont montré que l'activité physique adaptée améliore la qualité de vie. Elle aide à surmonter les difficultés psychologiques, à diminuer les douleurs et la fatigue. Votre médecin saura vous conseiller sur l'activité physique la plus adaptée pour vous. Il existe donc des solutions pour préserver votre qualité de vie. Professionnels de santé et associations de patients sont prêts à vous accompagner dans la gestion quotidienne de votre maladie, n'hésitez pas à faire appel à eux.
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