- Article
- Source : Campus Sanofi
- 10 juin 2025
Une nouvelle brochure sur la Smoldering MS : comprendre les mécanismes sous-jacents de la sclérose en plaques

Une nouvelle brochure pour...
- Rappeler l’existence de deux voies neuro-inflammatoires concomitantes à l’origine de l’accumulation du handicap
- En savoir plus sur la contribution du PIRA dans l’accumulation du handicap
- Expliquer l’intérêt de cibler l’inflammation chronique à bas bruit et le rôle clé de la BTK
- Discuter de l’évaluation clinique du handicap chez les patients atteints de SEP
Deux processus neuro-inflammatoires à l’origine de l’accumulation du handicap1,2
La SEP est caractérisée par deux processus inflammatoires distincts qui apparaissent dès les stades précoces de la maladie : la neuroinflammation aiguë et la neuroinflammation chronique à bas bruit.
Ces deux mécanismes contribuent à l'accumulation progressive du handicap, avec une évolution de leur contribution relative au fil du temps.
Malgré un contrôle efficace des poussées et des lésions aiguës, de nombreux patients continuent de s'aggraver : les poussées et les lésions aiguës n’étant à l’origine que de 10 à 20% de l'accumulation du handicap chez les patients traités, les 80 à 90% restants s'aggravent en raison d'une neuroinflammation chronique à bas bruit, représentant un besoin médical non couvert majeur.
Contribution du PIRA dans l’accumulation du handicap3,4,5
Environ 65% des patients atteints de SEP-RR ont déclaré avoir déjà présenté un PIRA (Progression Independent of Relapse Activity) contribuant jusqu'à 80 à 90% de l'accumulation du handicap chez des patients traités pour une SEP-RR, ce qui suggère que même lorsque les patients semblent stables, une neuroinflammation chronique à bas bruit continue de causer des dommages qui s'accumulent lentement et se manifestent par des troubles physiques et/ou cognitifs progressifs.
Aujourd’hui et malgré une prise en charge efficace des poussées, environ 30 à 40% des patients traités progresseront vers une forme secondairement progressive (SEP-SP) dans les 12 ans suivant le diagnostic initial.
Smoldering MS : cibler la neuroinflammation chronique à bas bruit6,7
La Tyrosine Kinase de Bruton (BTK) joue un rôle primordial dans l'activation des lymphocytes B et l'hyperactivation de la microglie dans la SEP : en effet, elle favorise la prolifération des lymphocytes B, la production d'anticorps et la sécrétion de cytokines, et peut provoquer le passage de la microglie à un état pathogénique.
La prise en charge de ces mécanismes reste un besoin médical non satisfait à tous les stades de la maladie, notamment en raison du manque d'options thérapeutiques capables de traverser la barrière hémato-encéphalique et de cibler directement la Smoldering MS.
La BTK représente une nouvelle voie de recherche prometteuse pour cibler les deux processus neuroinflammatoires responsables de l’accumulation du handicap dès les stades précoces de la maladie : la neuroinflammation aiguë et la neuroinflammation chronique à bas bruit.
Evaluation clinique du handicap dans la SEP : un enjeu crucial8,9
Même lorsque les patients atteints de SEP-RR semblent stables, la neuroinflammation chronique à bas bruit continue de provoquer des dommages qui s'accumulent lentement. Les échelles actuelles de mesure du handicap pourraient ne pas être assez sensibles pour détecter ces changements subtils.
De ce fait, les déclarations des patients sont essentielles à prendre en compte mais elles peuvent être limitées par la difficulté à percevoir l'apparition progressive des symptômes.
Des outils d'évaluation clinique comme l'échelle EDSS, le test 9-HPT, le test T25FW et le SDMT sont disponibles mais peuvent présenter des limites en termes de mesure ponctuelle, d'accessibilité et d'application pratique en routine.
Références
1. Giovannoni G, et al. Smouldering multiple sclerosis: the ‘real MS’. Ther Adv Neurol Disord. 2022;15:17562864211066751
2. Filippi M, et al. Early use of high-efficacy disease-modifying therapies makes the difference in people with multiple sclerosis: an expert opinion. J Neurol. 2022;269(10):5382-5394
3. Müller J, et al. Harmonizing definitions for progression independent of relapse activity in multiple sclerosis: a systematic review. JAMA Neurol. 2023;80(11):1232-1245.
4. Bayas A, et al. Self-assessment of people with relapsing remitting and progressive multiple sclerosis towards burden of disease, progression, and treatment utilization results of a large-scale cross-sectional online survey (MS Perspectives). Mult Scler Relat Disord. 2022;68:104166. doi:10.1016/j. msard.2022.104166
5. Cree BAC, et al; University of California, San Francisco MSEpic Team. Silent progression in disease activity-free relapsing multiple sclerosis. Ann Neurol. 2019;85(5):653-666
6. John D Isaacs. Bruton’s tyrosine kinase – A new target for immune mediated inflammatory diseases, Seminars in Arthritis and Rheumatism, 2025, 152681, ISSN 0049-0172. doi.org/10.1016/j.semarthrit.2025.152681
7. Häusser-Kinzel S, et al. The role of B cells and antibodies in multiple sclerosis, neuromyelitis optica, and related disorders. Front Immunol. 2019;10:201. doi:10.3389/fimmu.2019.00201
8. Cree BAC, et al; University of California, San Francisco MS-EPIC Team. Silent progression in disease activity-free relapsing multiple sclerosis. Ann Neurol. 2019;85(5):653-666.
9. Lakin L, et al. Comprehensive approach to management of multiple sclerosis: addressing invisible symptoms—a narrative review. Neurol Ther. 2021;10(1):75-98
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