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Le rapport GOLD 2025 reconnait les éosinophiles sanguins élevés comme un biormarqueur cliniquement utilisé pour identifier la BPCO avec une inflammation de type 21

Les éosinophiles dans la BPCO

Chez les patients atteints de BPCO, un taux élevé d’éosinophiles dans le sang est associé à un taux élevé d’éosinophiles dans les poumons1. Ce qui constituerait un biomarqueur de l‘inflammation de type 2 dans les voies respiratoires. Il a été constaté que 10 à 40 % des patients avec une BPCO peuvent avoir une inflammation de type 22-5

Une étude réalisée dans la population générale (n=130 596) a évalué la variation du taux d’éosinophiles sanguins dans le temps. Les patients atteints de BPCO (n = 39 824) avaient une plus grande variation de leur éosinophilie sanguine par rapport aux sujets contrôles (n= 90 772) sans BPCO, cela étant d'autant plus marqué chez les patients avec un taux d’éosinophiles > 340 cellules/µL à l'inclusion.6

Un taux élevé d’éosinophiles sanguins en cas de BPCO augmente le risque d’exacerbations7 et de réhospitalisations à 1 an pour cause de BPCO8, comme le montre le schéma ci-après :
 

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Le risque d’exacerbation dans la BPCO augmente avec un nombre plus élevé d’éosinophiles sanguins. Dans l’étude COPDGene*, les patients atteints de BPCO dont le taux d’éosinophiles dans le sang était ≥ 300 cellules/ μL) présentaient un risque accru d’exacerbations. Ce résultat a été validé de manière prospective dans l’étude ECLIPSE 7.

*L'étude COPDGene(Chronic Obstructive Pulmonary Disease Gene) est une étude observationnelle multicentrique menée aux États-Unis, réalisée sur une cohorte de plus de 10 000 participants, incluant des sujets fumeurs avec et sans BPCO, dans le but d'identifier les facteurs génétiques associés et à caractériser les phénotypes de la BPCO.

** L'étude ECLIPSE (Evaluation of COPD Longitudinally to Identify Predictive Surrogate Endpoints) est une étude multicentrique et longitudinale qui a suivi plus de 3 000 sujets dont près de 2 000 atteints de BPCO ainsi que des groupes témoins fumeurs et non-fumeurs sur trois ans. Elle a été menée au Etats-Unis et en Europe pour identifier des phénotypes de la BPCO, des biomarqueurs et des facteurs génétiques associés à la progression de la maladie.

Risques associés à un taux élevé d’éosinophiles dans le sang

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L’intérêt de la mesure du taux d’éosinophiles sanguins dans la BPCO sur la prise en charge selon le rapport GOLD 2025

Un taux d'éosinophiles élevé permet d'identifier les patients à plus haut risque d'exacerbations et par conséquent d'adapter leur prise en charge1

Intégration de la numération des éosinophiles sanguins dans les décisions de prise en charge pharmacologiques initiales, selon le rapport GOLD 20251

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La SPLF 2021 inclut le taux d’éosinophiles sanguins dans le choix du traitement pharmacologique. Les CSI ont probablement un intérêt particulier chez les patients atteints de BPCO avec une obstruction bronchique modérée à très sévère, ayant au moins une exacerbation par an, ainsi qu’un taux d’éosinophiles ≥ 300/uL, en association avec un LABA, un LAMA ou les deux. Les CSI doivent être maintenus chez les patients ayant une éosinophilie sanguine ≥ 300/ µL et des antécédents d’exacerbations fréquentes, en l’absence d’une pneumonie 12.

BPCO, bronchopneumopathie chronique obstructive ; VEMS, volume expiratoire forcé en 1 seconde ; GOLD, Global 
Initiative for Chronique Obstructive Lung Disease; HR, hazard ratio; CSI, corticostéroïdes inhalés; LABA, bêta-agoniste à longue durée d’action; LAMA, antagoniste muscarinique à longue durée d’action; OR, odds ratio; IRR, Incidence Rate Ratio; LSN, Limite Supérieure de la Normale; NFS, Numération Formule Sanguine

Références

1. Global Initiative for Chronic Obstructive Lung Disease. Global strategy for the diagnosis, management, and prevention of chronic obstructive pulmonary disease(2025 report). 
2. Antus, B. and I. Barta, Blood Eosinophils and Exhaled Nitric Oxide: Surrogate Biomarkers of Airway Eosinophilia in Stable COPD and Exacerbation. Biomedicines, 2022. 10(9). 
3. David, B., et al., Eosinophilic inflammation in COPD: from an inflammatory marker to a treatable trait. Thorax, 2021. 76(2): p. 188-195. 
4. Sivapalan, P. and J.U. Jensen, Biomarkers in Chronic Obstructive Pulmonary Disease: Emerging Roles of Eosinophils and Procalcitonin. J Innate Immun, 2022. 14(2): p. 89-97.
5. Tashkin, D.P. and M.E. Wechsler, Role of eosinophils in airway inflammation of chronic obstructive pulmonary disease. Int J Chron Obstruct Pulmon Dis, 2018. 13: p. 335-349.
6. Oshagbemi OA, Burden AM, Braeken DCW, et al. Stability of blood eosinophils in patients with chronic obstructive pulmonary disease and in control subjects, and the impact of sex, age, smoking, and baseline counts. Am J Respir Crit Care Med. 2017;195(10):1402-1404. 
7. Yun JH, Lamb A, Chase R, et al. Blood eosinophil count thresholds and exacerbations in patients with chronic obstructive pulmonary disease. J Allergy Clin Immunol. 2018;141(6):2037–2047. 
8. Bélanger M, Couillard S, Courteau J et al. Eosinophil counts in first COPD hospitalizations: a comparison of health service utilization. Int J Chron Obstruct Pulmon Dis. 2018;13:3045– 3054.
9. Vedel-Krogh S, Nielsen SF, Lange P et al. Blood Eosinophils and Exacerbations in Chronic Obstructive Pulmonary Disease. The Copenhagen General Population Study. Am J Respir Crit Care Med. 2016; 193:965–974
10. Müllerova H, Hahn B, Simard EP et al. Exacerbations and health care resource use among patients with COPD in relation to blood eosinophil counts. Int J Chron Obstruct Pulmon Dis. 2019;14:683–696. 
11. Tan WC, Bourbeau J, Nadeau G et al. High eosinophil counts predict decline in FEV1: Results from the CanCOLD study. Eur Respir J 2021; 57(5):2000838.
12. Zysman M, et al. Optimisation du traitement médicamenteux des patients atteints de BPCO en état stable. Position de la Société de pneumologie de langue française. Actualisation 2021. Rev Mal Respi. 2021;38:539-561.

241017144776JX 06/2025